Tout savoir sur comment devenir gardien de la paix

« Quand je serai grand, je serai policier ! » Voilà probablement ce que vous vous dites depuis votre plus tendre enfance. Ou peut-être vous êtes-vous plus récemment découvert une passion pour ce métier. Dans les deux cas, vous vous imaginez bien devenir gardien ou gardienne de la paix… Découvrez vite comment procéder et faites de votre rêve une réalité !

En quoi consiste le métier de gardien de la paix?

Qu’est-ce qu’un gardien de la paix ?

Fonctionnaire rattaché au ministère de l’Intérieur sous l’autorité des commissaires et officiers de police, le gardien de la paix protège les personnes ainsi que leurs biens. Il est également tenu de préserver l’ordre public. C’est un métier qui peut s’exercer autant en uniforme qu’en civil. Tout dépend des affectations et de la nature des différentes missions.

En termes d’effectifs, les gardiens et gardiennes de la paix représentent le corps le plus important au sein de la Police nationale. En 2019, sur 224 000 policiers et gendarmes employés par l'État, 83 % étaient des gradés et gardiens de la paix, ainsi que des sous-officiers de gendarmerie. En comparaison, les plus hauts gradés — commissaires et officiers de police ou encore colonels, capitaines et lieutenants de gendarmerie, ne représentent que 7 %. Les 10 % restant étant occupés par les adjoints de sécurité et les gendarmes adjoints volontaires.

Source : Insee

Quel est le grade d’un gardien de la paix ?

Le gardien de la paix est le premier échelon du grade dans la Police. Il fait partie du Corps d’Encadrement et d’Application (CEA), plus souvent appelé « Corps des Gradés et Gardiens ». Il est composé de trois grades : gardien de la paix, brigadier-chef et major. Chaque grade est divisé en échelons, qu’on peut gravir avec l’ancienneté. Les gardiens de la paix stagiaires y accèdent dès la fin de leur stage, après 12 mois d’ancienneté. Les gradés et gardiens sont ceux qui travaillent au plus près du public.

Les principales missions du gardien de la paix

Pouvant être considéré comme le couteau suisse de la Police nationale, le gardien de la paix a de multiples attributions. Des missions pouvant différer selon son service d’affectation. 

Ainsi, il peut :

• Encadrer des adjoints de sécurité ;
• Patrouiller afin de surveiller différents quartiers ou bâtiments stratégiques ;
• Assurer la circulation – principalement en cas d’incident ;
• S’occuper de dossiers d’enquête en OPJ (Officier de Police Judiciaire) ;
• Être responsable de la protection des territoires quand il est affecté aux CRS (Compagnies Républicaines de Sécurité) ;
• Exercer du secours routier ou de la protection de personnalités.

Gardien de la paix: conditions de travail et salaire

Les conditions de travail dans la police

Bien qu’il suscite de nombreuses vocations, le métier de policier n’est pas de tout repos. Véritable métier d’action, il exige une forte résistance mentale et physique, pour faire face notamment aux horaires de travail variables et irréguliers.

Ces derniers dépendent en effet de l’affectation du gardien de la paix. S’il est en poste dans un commissariat, il peut avoir des horaires assez stables et même faire des roulements. En revanche, s’il est dans une unité d’élite, il doit pouvoir se rendre disponible à tout moment, jour et nuit.

Le gardien de la paix est également amené à se déplacer beaucoup, pour se rendre sur les lieux des interventions. En fonction des besoins de la mission, il peut conduire plusieurs types de véhicules. Parmi eux, on compte moto, fourgon, véhicule de patrouille, véhicule tout-terrain ou encore voiture banalisée.

Le métier de gardien de la paix est aussi très stressant : les policiers peuvent se retrouver dans des situations dangereuses, mettant parfois leur vie en péril, et autres situations délicates, où la diplomatie et le sang-froid sont de mise. Il faut donc avoir conscience des risques avant de se lancer dans une telle carrière.

Être gardien de la paix offre tout de même de nombreux avantages : parfait pour les personnes souhaitant éviter la monotonie, ce métier de terrain est aussi un travail qui se fait le plus souvent en équipe. Sans oublier le fait que le gardien ou la gardienne de la paix vient en aide à la population. Une mission gratifiante dans l’intérêt du bien commun !

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Où s’exerce le métier de gardien de la paix ?

En tant que fonctionnaire de police, le gardien de la paix peut aussi bien être rattaché à la police nationale ou à la police municipale. Une fois sa formation terminée, le gardien de la paix est directement affecté auprès de services tels que :

• Un commissariat ;
• La Préfecture de police de Paris (PPP) ;
• La police des frontières ;
• La Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS).

Nous verrons un peu plus tard qu'il peut aussi faire partie d’unités spéciales : police de l’air, brigade anticriminalité, police scientifique ou encore unité de la sécurité routière sont des missions accessibles après quelques années d'ancienneté.

En fonction du service dans lequel il travaille, le gardien de la paix peut alterner temps de bureau et interventions en extérieur.

Quel salaire pour un gardien de la paix ?

La première chose à savoir, c’est que la rémunération d’un gardien de la paix n’est pas la même en Île-de-France qu’en Province. Ainsi, en début de carrière – lorsqu’il est au premier échelon, un gardien de la paix touche un salaire avoisinant 2 344 € nets par mois en IDF et 2 161 € en province. En fin de carrière, quand il arrive au 4ᵉ échelon, il perçoit une rémunération de 3 917 € nets par mois en IDF, et 3 704 € en province.

À noter que dès l’entrée en école, le futur gardien de la paix reçoit 1 617 € nets par mois en IDF, et 1 570 € en province. Les deux bénéficient en revanche d’un hébergement gratuit.

Viennent ensuite s’ajouter à cela un certain nombre de primes et d’indemnités ponctuelles, en lien avec ses différentes missions. Directement intégrées dans la rémunération, ces dernières peuvent influer sur le montant total des revenus mensuels.

Source : Police Nationale
 

Comment devenir gardien ou gardienne de la paix: les infos pratiques

Compétences et qualités requises pour entrer dans la police

Pour remplir au mieux toutes les missions d’un gardien de la paix, certaines qualités et compétences sont essentielles :

• Souvent en mission avec plusieurs collègues, le gardien de la paix doit savoir apprécier le travail en équipe. Indispensable pour s’organiser correctement et mener à bien les différentes missions.
• En contact permanent avec tous types de public, il doit avoir un bon sens de la communication. Diplomatie, bienveillance, empathie ou autorité sont donc de mise selon le contexte.
• Le gardien de la paix peut être amené à jouer de multiples rôles au cours de sa carrière, ou être confronté à diverses situations. Il doit ainsi avoir une bonne capacité d’adaptation et savoir prendre du recul.
• Horaires décalés, missions sur le terrain et situations extrêmes impliquent d’avoir une bonne condition physique et un bon équilibre psychologique. Deux qualités nécessaires pour exercer ce métier jour après jour.
• Le gardien de la paix doit avoir un bon sens de l’éthique et apprendre à faire preuve d’intégrité, de déontologie et d’impartialité. Des conditions essentielles pour qu’il puisse effectuer son travail sans abuser de ses pouvoirs.
• Être détenteur du permis de conduire (Permis B) fait également partie des prérequis pour devenir gardien de la paix. Ce dernier est en effet exigé pour pouvoir obtenir la titularisation en tant que fonctionnaire.
• Pouvant faire face à des situations très tendues telles que des manifestations, des vols à mains armées ou encore des braquages, le gardien de la paix doit impérativement savoir gérer son stress et faire preuve de sang-froid.

Concours pour devenir gardien de la paix

Il existe deux types de concours pour accéder au métier de gardien de la paix : un concours interne et un concours externe.

• Le concours interne : ouvert aux adjoints de sécurité (jusqu’à 37 ans) justifiant d’une année d’expérience, aux cadets de la république, ainsi qu’aux volontaires des armées de la gendarmerie nationale en activité, titulaires d’un diplôme de gendarme adjoint, justifiant d’une année de service.
• Le concours externe : pour y participer, il faut remplir certaines conditions comme être de nationalité française, avoir un casier judiciaire vierge, être titulaire du baccalauréat, d’un diplôme équivalent ou justifier d’une expérience dans le secteur de la sécurité, avoir passé un examen médical mené par un médecin de police, et être en règle vis-à-vis du service national.

Ce dernier se déroule comme suit :

• Des écrits comportant 4 épreuves : résolution d'un ou plusieurs cas pratiques à partir d'un dossier (2 h, coefficient 4), QCM de culture générale sur l'actualité en France et dans le monde, mais aussi sur les symboles républicains (30 min, coefficient 2), QCM de langue étrangère, en anglais, espagnol ou allemand (30 min, coefficient 1) et enfin tests psychotechniques obligatoires, visant à mesurer les aptitudes intellectuelles et le profil psychologique des candidats (2 h, non noté).
• Des épreuves sportives composées d'un Parcours d'habileté motrice (PHM), ainsi que d'un test d'endurance cardio-respiratoire (TECR) (coefficient 4).
• Un entretien oral permettant au jury d'évaluer si le candidat est apte à occuper les fonctions de gardien de la paix, mais également de savoir s'il a la motivation nécessaire, et d'apprécier sa personnalité, ses capacités de réflexion et ses connaissances (coefficient 5).

Comme vous pouvez l'imaginer, les épreuves du concours externe sont très sélectives. Le nombre de candidats, quant à lui, augmente d’année en année. Sachez tirer votre épingle du jeu en vous préparant grâce à EFM Fonction Publique ! Si le métier de gardien de la paix vous intéresse, découvrez notre formation à distance. Entièrement dédiée à la préparation du concours, elle permet de s’entraîner aux épreuves sportives et orales, mais aussi de maîtriser la méthodologie pour les épreuves écrites. Maximisez vos chances d’intégrer la Police Nationale !

Formation obligatoire à l’École de police

Après avoir réussi l’un des deux concours, les candidats et candidates participent à une formation de 2 ans : 12 mois à l’École nationale de police (ENP), et 12 mois de stage. Ils et elles seront ainsi formés à occuper toutes les fonctions du métier qui pourront leur être confiées au cours de leur carrière. Il est important de noter que les élèves sont rémunérés et hébergés à titre gratuit tout au long de leur formation.

Gardien de la paix: quelles évolutions de carrière possibles?

Le gardien de la paix peut évoluer de deux façons : en grade ou en missions.

Pour évoluer en mission, il peut notamment rejoindre une brigade spécialisée en passant des sélections. S’il remplit les conditions d’accès, de nombreux métiers lui sont en effet accessibles. Il peut par exemple tenter sa chance à des postes tels que :

• Policier en brigade de protection de la famille ;
• Policier motocycliste ;
• Maître chien dans une brigade cynophile ;
• Policier technique scientifique ;
• Opérateur à la BRI (Brigade de Recherche et d’Intervention) ;
• Policier en Brigade Anti-Criminalité (BAC) ;
• Enquêteur à la DGSI ;
• Enquêteur spécialisé en antiterrorisme ;
• Policier au RAID ;
• Policier investigateur en cybercriminalité ;
• Etc.

Pour évoluer en grade, l’agent doit justifier d’au moins 2 ans d’ancienneté cumulée dans un ou plusieurs grades du CEA (Corps d’Encadrement et d’Application). C’est la condition pour se présenter au second concours interne d’officier. Après 4 ans d’ancienneté, il pourra ensuite passer le premier concours interne d’officier de police ou de commissaire de police.

Après 5 ans minimum de services effectifs depuis la nomination dans le grade, un gardien de la paix peut aussi se présenter à l’examen professionnel de brigadier-chef. L’examen de major de police est quant à lui accessible après 17 ans de services effectifs, dont 4 ans en tant que brigadier-chef.

S’ils ne veulent pas passer de concours, les agents de la police nationale peuvent également monter en grade par la promotion interne. Des « avancements d’échelon » qui marquent le passage à un grade supérieur au sein d’un même corps, accordés selon l’ancienneté. Attention, ils ne sont toutefois pas un droit : chaque avancement fait l’objet d’examens professionnels, ou sur proposition de la hiérarchie.

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