Surveillant pénitentiaire: comment devenir gardien de prison?

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En charge de la garde des détenus, le ou la surveillante pénitentiaire effectue une mission délicate au quotidien. Cela requiert de l’autorité et de la vigilance, mais aussi du tact, de l’humanité et de la compassion. Découvrons ensemble tous les aspects du métier de surveillant pénitentiaire !

Tout savoir sur le métier de surveillant pénitentiaire

Fonctionnaire de l’État, le surveillant pénitentiaire – ou gardien de prison, est rattaché au ministère de la Justice. Jour après jour, il participe activement au maintien de la sécurité et de l’ordre public. Mais qui est vraiment le gardien pénitentiaire ?

Rôle et missions du gardien de prison

Le métier de surveillant pénitentiaire est difficile et souvent méconnu. Bien plus qu’un simple gardien, il est un veilleur au sens large du terme :

• Il veille au respect strict des consignes de sécurité et de discipline au sein de l’établissement pénitentiaire où il travaille.
• Il surveille les actes quotidiens des détenus (promenades, parloir, ateliers, activités, etc.), afin de prévenir toute évasion, agression ou mutinerie.
• Il veille à la santé physique et psychologique des prisonniers dont il a la charge, afin d’éviter conflits ou tentatives de suicide.

Il s’assure au quotidien du bon déroulement des événements et se tient prêt à intervenir dès qu’un incident survient :

• Il accompagne chaque déplacement des détenus ;
• Il ouvre et referme les cellules ;
• Il apporte les repas ;
• Il veille à la propreté et au bon état de chaque cellule ;
• Il effectue des rondes régulières et guette le moindre débordement.

Mais le rôle du surveillant pénitentiaire ne s’arrête pas là ! Il a également pour mission de favoriser la réinsertion. Cela passe notamment par l’organisation d’animations et activités sportives ou culturelles. Bien qu’il doive garder ses distances, le gardien de prison crée du lien social avec les prisonniers. Selon les situations, il peut être amené à soutenir et encourager ces derniers dans leurs démarches administratives ou leurs activités.

Quel profil pour devenir surveillant pénitentiaire ?

Pour exercer ce métier, il faut savoir faire preuve d’autorité. Une qualité essentielle pour faire respecter les règles au sein de l’univers carcéral. Il est aussi important d’avoir une excellente maîtrise de soi. À savoir résister à la provocation, bien gérer le stress et garder son sang-froid.

Mais s’imposer ne suffit pas : l’écoute et la diplomatie font aussi partie des qualités requises pour devenir gardien de prison. Elles sont indispensables pour pouvoir s’adapter aux différentes personnalités. Le surveillant pénitentiaire doit aussi se montrer vigilant en toutes circonstances, faire preuve de patience et savoir se rendre disponible.

Enfin, une bonne condition physique est primordiale. Les surveillants pénitentiaires sont soumis à des horaires compliqués, des périodes de stress et des situations physiques. Ils pratiquent donc des activités sportives quotidiennement pour entretenir leur forme. C'est d'ailleurs pour cette raison que les épreuves sportives du concours font désormais partie des épreuves d'admissibilité et non plus de la phase d'admission.

Différents grades de l’administration pénitentiaire

Le surveillant pénitentiaire fait partie du Corps d’Encadrement et d’Application (CEA). Ce dernier contient 4 grades principaux :

• Surveillant pénitentiaire ;
• Surveillant brigadier ;
• Brigadier-chef pénitentiaire ;
• Major pénitentiaire.

S’ajoutent à cela des grades intermédiaires comme le Surveillant principal et le Premier surveillant.

Vient ensuite le Corps de Commandement (CC), où l’on retrouve le Lieutenant pénitentiaire, le Capitaine pénitentiaire et le Commandant pénitentiaire.

Le Corps de Chefs des Services Pénitentiaires, quant à lui, compte trois grades : Chef de classe normale, Chef de classe exceptionnelle et Chef hors classe.

On retrouve enfin les Directeurs des Services Pénitentiaires, allant de l’élève directeur au Directeur interrégional, en passant par le Directeur stagiaire, le Directeur de classe normale, le Directeur hors classe et le Directeur fonctionnel.

Une fois le 5ᵉ échelon de leur grade atteint, les surveillants pénitentiaires peuvent donc devenir surveillants brigadiers. Ils ont alors plus de responsabilités mais ne sont pas les supérieurs hiérarchiques de leurs collègues.

Pour cela, ils doivent accéder à des fonctions d’encadrement telles que premier surveillant ou major, en passant des concours internes. Ils peuvent ensuite poursuivre leur évolution vers des postes de commandement comme lieutenant ou capitaine.

Comment devenir surveillant pénitentiaire ?

Il n’existe qu’une seule façon de devenir gardien de prison : en passant le concours dédié. Épreuves, formation, école et affectation… Faisons le point sur l’avant, le pendant et l’après du concours de surveillant pénitentiaire.  

Gardien pénitentiaire : le concours en quelques mots

Pour pouvoir se présenter au concours de surveillant ou surveillante pénitentiaire, il existe plusieurs conditions. Comme être de nationalité française, avoir un casier judiciaire vierge ou encore être âgé de 17 à 45 ans.

À noter que depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, le baccalauréat ou diplôme équivalent est exigé. Jusqu’en 2024, seul le brevet des collèges était demandé. Pour en savoir plus, consultez notre actualité sur la revalorisation des surveillants pénitentiaires.

Une fois inscrits, les candidats vont alors passer les deux phases du concours :

1. L’admissibilité, composée de deux épreuves (une écrite et une sportive) ;
2. L’admission, consistant à passer deux épreuves supplémentaires (tests psychotechniques et entretien avec un jury).

Les candidats admis intègrent ensuite l’ENAP (École Nationale d’Administration Pénitentiaire) en tant qu’élèves surveillants. Une formation de 6 mois rémunérée, alternant cours théoriques et stages pratiques.

À l’issue de cette formation, les élèves deviennent officiellement surveillants pénitentiaires. Ils sont alors affectés à un établissement pénitentiaire, en fonction de leur classement de fin de formation.

Concours surveillant pénitentiaire : se préparer en ligne

Les épreuves étant très sélectives, il est plus que conseillé de s’y préparer. Pour cela, rien de tel que la Préparation concours Surveillant Pénitentiaire d’EFM Fonction Publique !

Permettant d’acquérir toutes les connaissances attendues lors des épreuves, cette formation démultiplie les chances de réussite. Complète et individualisée, elle comprend notamment des devoirs blancs, des entraînements et de nombreux conseils.

Inscrivez-vous dès maintenant et rapprochez-vous un peu plus de ce métier qui vous passionne…

Nos élèves admis au concours de surveillant pénitentiaire

• Damien R.

« Très bonne école et très bon service pédagogique. Les cours sont complets et le suivi parfait. Nul doute que la réussite de votre concours passe au deux tiers grâce aux contenus et au suivi de la formation. Un grand merci ! »

• Alexandre R.

« Je suis un ancien élève de l’école EFM et je partage ma réussite au concours de l’administration pénitentiaire grâce à l’équipe pédagogique qui m’a accompagné durant les épreuves d’admissibilité et d’admission. Ils ont été à mon écoute, j’ai reçu des conseils en matière méthodologie de travail, un partage d’idées, un encouragement de manière générale.

J’ai effectué des épreuves orales blanches afin d’être plus à l’aise et moins stressé face au jury. Je vous conseille vivement cet établissement afin de vous préparer pour tout examen de concours de la fonction publique. »

• Mélanie F.

« J'ai suivi la formation surveillant pénitentiaire et cela m'a beaucoup aidée pour mon concours. Les cours sont bien présentés et complets. L'équipe pédagogique est disponible et à l'écoute, chose importante et essentielle.

Grâce à cette formation, je viens d'obtenir mon concours et je suis plus que ravie !  Je recommande de suivre cette formation pour mettre toutes les chances de votre côté... »

Informations pratiques sur le gardien de prison

Avant de s’engager dans cette voie, il est essentiel de bien connaître les réalités concrètes du métier de surveillant pénitentiaire. Salaire, conditions de travail, perspectives d’évolution… Voici un aperçu des principaux aspects de cette profession exigeante, mais valorisante.

Gardien pénitentiaire : quel salaire ?

Pour le surveillant pénitentiaire, la rémunération évolue selon l’échelon et l’ancienneté. Elle est fixée et garantie selon une grille indiciaire.

Ainsi, l’élève surveillant peut prétendre à un salaire brut mensuel de 1 816 €. Le surveillant titulaire, quant à lui, perçoit une rémunération allant de 1 846 € au 1ᵉʳ échelon, jusqu’à 2 618 € à l’échelon 13.

En devenant brigadier-chef, le salaire s’élève à 2 166 € à l’échelon 1 et à 2 677 € au 7ᵉ échelon.

Le major pénitentiaire, quant à lui, touche 2 372 € mensuels bruts au premier échelon, et peut aller jusqu’à 2 929 € au 8ᵉ échelon.

Des sommes qui peuvent encore évoluer selon les diverses primes et indemnités dont peuvent bénéficier les surveillants pénitentiaires.

Conditions et lieu de travail du gardien de prison

Comme tous les fonctionnaires de l’administration pénitentiaire, le surveillant est soumis à une forte mobilité. Il peut ainsi être amené à changer de poste fréquemment. Travaillant exclusivement en équipe, il passe ses journées en prison.

Selon l’établissement, l’ambiance et le fonctionnement diffèrent :

• En maison d’arrêt : les détenus vivent enfermés et sortent uniquement à heures fixes ;
• En centre de rétention : les portes des cellules sont ouvertes, laissant les prisonniers plus libres de leurs mouvements ;
• En centre de détention : on y trouve les détenus les plus dangereux, les règles sont donc beaucoup plus strictes.

Concernant les horaires, le surveillant pénitentiaire exécute des roulements avec ses collègues afin de surveiller les prisonniers 7 jours/7, 24h/24. Il effectue donc des heures de jour comme de nuit, et travaille régulièrement pendant le week-end et les jours fériés.

Le gardien de prison est en contact permanent avec des individus potentiellement agressifs, vindicatifs et dangereux. Ses conditions de travail sont donc difficiles : il fait face au stress et à la pression du milieu carcéral.  

Évolution professionnelle du surveillant pénitentiaire

S'ils peuvent bien évidemment gravir les échelons et monter en grade, les gardiens et gardiennes de prison ont aussi la possibilité de se diversifier. Ils peuvent entre autres :

• Accéder à des postes spécialisés comme moniteur de sport ou chargé d’application informatique par le biais de formations internes d’adaptation à l’emploi à l’ENAP ou en direction interrégionale ;
• Rejoindre une Equipe Régionale d’Intervention et de Sécurité (ERIS), des équipes spécialisées en cas de crise (prise d'otages, mutineries, évasions, etc.) ;
• Devenir formateur ou formatrice en suivant une formation d'adaptation à la fonction de formateur, et ainsi enseigner des compétences spécifiques aux nouveaux agents ;
• Se charger des extractions judiciaires (transport et des transferts de détenus) en suivant une formation professionnelle leur permettant de gérer les transferts à risque élevé.

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